Oups, je crois que j'ai fait une boulette... [PV Silence des Âmes]

« C'est ici que tu trouveras la mort. »

Il détourna le regard et le puissant mâle s'en réjouissait. L'odeur de la peur du chat domestique saturait l'air et il dut se retenir de plisser le nez de dégout. Un sourire mauvais barra de nouveau son visage, mais trop furtif pour être aperçu. Le nouveau venu fixait le sapin. Le mâle le rejoignit et se plaça à côté de lui. Tout dans son être lui criait de s'éloigner de se chat fainéant, juste capable d'engloutir de la pâtée toute faite. Ton son être était envahis par le dégout. Mais il n'en laissait rien paraître. Il fit disparaître de son regard toute lueur mauvaise. A comme c'est agréable de savoir contrôler ses émotions. Il pouvait ainsi aisément lui faire croire qu'il voulait l'aider. Mais pensez-vous vraiment que le diabolique Silence des Âmes aiderait un chat. Non tout ce qu'il voulait c'était un bain de sang. Mais avant il voulait gagner sa confiance. C'était tellement plus drôle. Il se félicitait lui même de son plan. Il du se retenir de rire, se contentant de tourner son regard glacial vers celui du matou.

Il le dévisagea de pied en cape, d'un oeil scrutateur. Il cherchait la moindre blessure, la moindre trace. Une cicatrice ? Non. Lui il aimait la sienne. Et il ne pouvait pas la cacher, tant mieux. Elle lui procurait un sentiment de fierté. Le chat qui lui avait faite n'avait pas survécut longtemps. Quelques secondes tout au plus. Le souvenir de son regard emplit d'horreur et d'angoisse le fit frissonner de plaisir. Oh oui il aimait tuer. Plus que tout au monde à vrai dire.

Comment ça il n'avait pas de destination fixe ? Pas d'itinéraire ? Mais c'était parfait, trop facile de l'enfoncer encore un peu plus dans les ténèbres de ce territoire. La brume n'attendait que de se refermer sur lui. Elle étoufferait ensuite ses cris de terreurs quand le moment de passer à l'acte serait venu. D'une voix calme, posée, tout ce qu'il y a de plus normal, le chat noir dit, sans la moidnre trace d'agressivité dans le visage :

« - Si tu continue à errer au hasard tu ne sortira plus jamais d'ici. On a perdu bien des chatons comme ça. Je te conduis si tu veux. »

« Bonne nuit. »

» Il semble hésiter. Il est moins bête qu'il en a l'air ce chat domestique.

« - Ce n'est pas la peine. Je suis habitué à me débrouiller seul, je n'ai pas besoin de ton aide. »

» Habitué ? C'est alors que je remarque que son odeur est différente. Bien que chargé de l'odeur ignoble des bipèdes, il y a quelques choses de boisé, de sauvage. La lumière se fait dans mon esprit noir. Un solitaire ! Enfuit ? Chassé ? Bah aucune importante son passé m'importe peu c'est son sort qui m'intéresse. Je souris perfidement. Un sourcil arqué je le transperce du regard. C'est facile, il a l'air d'avoir peur même s'il ne le montre pas. Il est doué. Pas autant que moi.

« - Je voudrais juste savoir avant de partir quel est ton nom ? »

» Nouveau sourire, déformant mon visage et ma cicatrice. Je m'approche de lui, à pas lent, laissant volontairement les griffes un peu sorties, le visage et les prunelles vident d'émotion. Je m'approche jusqu'à n'être qu'à un souffle de lui et m'arrête. Ma corpulence est bien supérieur à la sienne. Mes muscles saillants et luisants contrastent avec son corps maigrelet. Je retiens un hoquet de mépris extrême. Un chat domestique. Je bloque un grondement dans ma gorge. D'une voix doucereuse je murmure :

« - Mon nom n'a aucune importance. Je ne te demande pas le tien. »

» Une idée infâme me transperce. Et si ... je faisais en sorte qu'il se perde. Je pourrais lui indiquer une fausse sortie. Mais, il n'est pas bête il a tout de suite découvert ma vrai nature. Alors tout mensonge serait facilement deviner. Le plus facile serait de lui dire la vérité afin qu'il pense que c'est un mensonge. C'est tordu. J'aime ça.

« - Pour sortir d'ici prends à droite au niveau de l'arbre mort en partant dans cette direction. »

» Je m'éloigne. La vérité. Elle est pourtant difficile à croire puisque le brouillard est plus intense dans cette direction puisqu'un point d'eau le borde. Mais il se dissipe facilement et rapidement et il débouche sur le territoire d'un des clans. Je m'enfonce dans les fougères, l'air de m'en ficher complètement qu'il parte ou pas. Si je l'épie il le remarquera, puisque je ne partirais pas assez loin. Alors je pars. Je puise dans mes forces pour courir aussi vite que me le permet le sol spongieux et monte en haut d'une corniche qui me permet de l'épier tranquillement. Dans le noir, je suis invisible. Dans le noir je suis invincible.

« Je veux ta peau. »

» Je le vois. Je ne le lâche pas du regard. Mes prunelles sont accrochées à son pelage et le dévisage avec une telle ardeur que s'il prenait feu, je n'en serais pas étonné. Ce ne serait pas un perte en soit, ce serait même assez amusant. Le voir se consumer entendre ses cris de douleur et de souffrances, ses supplications. Ce serait drôle. Et tellement divertissant.

» Je le regarder partir, quitter la clairière en suivant un chemin bien précis. Il est moins bête qu'il n'en a l'air ce matou, il suit sa propre odeur. Mais quel idiot. En la suivant, il contourne le piège tendu. Je me relève avec fureur, je ne vais pas le laisser s'en tirer comme ça oh non. Je vais lui faire regretter d'avoir posé une patte sur mon territoire. Je m'élance entre les sapins, les épines du sol étouffant le bruit de ma course folle. Je connais tout les raccourcis et ma musculature puissante me permet de sauter sans mal au dessus des arbres abattus. Je ne suis plus très loin. Son odeur est étouffante, presque nauséabonde. Je fronce les narines de dégout et progresse silencieusement entre les fougères. Il est arrivé à un champ, la limite de notre territoire. Plus loin se tient le territoire d'un autre clan. A vrai dire cela m'importe peu, franchir les frontières fait parti de mon quotidien.

» Les fougères bruissent. Ce n'est pas une erreur. C'est tout à fait volontaire. Je veux qu'il sache que je le guette, que je suis derrière lui à chaque instant, qu'il est ma proie. Je prends une grand inspiration et lâche de ma voix de stentor :

« - Tu sais qui je suis ? »

» D'un bond, je m'extirpe des mains de l'ombre, et bondit sur lui, toutes griffes dehors. Je le plaque au sol sans le moindre mal, enfonçant mes griffes brillantes dans son épaule. Un plaie superficielle mais qui fait extrêmement mal. Je ne veux pas le tuer. Je veux juste m'amuser un peu. Je penche la tête, et approche mes lèvres de son oreille. D'une voix terrible je murmure :

« - Je suis ton pire cauchemar. »

« Je veux ta peau. »

» Il lâche un ricanement amer. Je souris, d'un nouveau sourire diabolique. Il est donc moins trouillard qu'il en a l'air. C'est parfait. Je vais peut être pouvoir m'amuser un peu. Ce sera plus divertissant que simplement le faire souffrir sans qu'il ne réagisse. Cette journée qui semblait si ennuyeuse sera peut être pimentée par un combat plus ou moins palpitant. Sa réflexion audacieuse me fait frémir. Il me provoque. Quel idiot, il va droit à sa perte. Mais dans son semblant de cervelle il doit le savoir. Je me doute qu'il réfléchit à la manière de s'en sortir pas trop amoché. Trop tard mon petit, il fallait réfléchir aux conséquences avant de passer à l'acte. Maintenant tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps, me suppliant de t'épargner et de te sauver la vie sauve. Et ce qu'une fois que tu te seras tordu de douleur devant moi que je te laisserais t'enfuir comme un lâche la queue entre les pattes (aucun double sens hein >.>). Je pourrai alors savourer ma douce victoire, en te laissant, à toi, le gout âcre de la terre dans la bouche.

» Je sors un peu plus mes griffes, lui causant sans doute une douleur cuisante. Aplati par mon poids assez important il n'a apparemment aucune idée pour se libérer. Le sourire toujours collé au visage comme si c'était la seule expression possible à dessiner sur ma face démoniaque. D'un coup de crocs d'ivoires je lui mords l'épaule causant une plaie béante, assez laide à voir. J'éclate d'un rire tonitruant et saute en arrière libérant le malheureux. Je l'encourage à m'attaquer en agitant la queue de droite à gauche, ressemblant vaguement à une invitation. D'une voix grave, je murmure une expression toujours aussi horripilante sur le visage :

« - Montre de quoi tu es capable. Sale chat domestique. »

» J'avais craché ces mots comme une insulte, comme s'ils me polluaient la bouche. C'était un solitaire je l'avais bien remarqué. Mais il ne pouvait nier l'odeur de bipède qui emmenait de son pelage.

« Comme tu es drôle. »

Son hurlement me fit presque éclater de rire. Comme il était susceptible ! Et drôle par dessus le marché. Il se rua vers moi, et je ne fis aucun geste pour l'éviter. J'aurais pu l'envoyer valser en l'air d'un simple coup de patte et il le savait. C'est sans doute pour ça qu'il était prudent, même si mes mots l'avaient fait sortir de ses gonds. Il se jeta sur moi, me griffant méchamment le museau. Sans sourciller, je me laissais entraîner au sol, pour lui donner l'idée d'une certaine supériorité de sa part. Cependant, je me dégageai d'un coup de rein, brisant l'étreinte brutale qui nous unissait. D'un coup furtif, il m'entailla la queue. Une décharge électrique me parcourut tout le corps mais je ne cillai pas. J'étais plus fort qu'il ne le croyait.

Il essaye de s'éloigner de moi, mais pas assez rapidement. D'un coup puissant de la patte, je le griffait, ratant son oeil de peu. Il ne ressemblait plus au petit solitaire apeuré de tout à l'heure. Il était poussé par la rage. Et en général, on n'arrive plus à se contrôler dans ses cas là. D'un bond puissant je le percutai à l'épaule droite, l'envoyant à terre. D'une patte, j'enfonçai sa tête dans la boue et de l'autre je maintins son corps fin, l'empêchant de se relever. J'éclatai d'un rire tonitruant. J'étais moi aussi, enivrée par l'envie de sang, sauf que contrairement à lui, je savais garde mon sang-froid dans ce genre de cas. Il faut dire que j'avais l'habitude des batailles, de la peur qui vous nouait les entrailles et de l'envie destructrice. Les combats étaient ma raison de vivre, comme la chasse l'est pour d'autre. Enfin, la mort est ma raison de vivre, pour être précis.

D'un coup rapide, je lui déchire l'oreille gauche. il faudra du temps pour qu'elle se refasse, même avec des herbes médicales. De toute manière je doute qu'il sache utilisé les toiles d'araignées ou les autres herbes. Je m'aplatis au sol, mon ventre noir rasant l'herbe tendre. D'un mouvement de queue je l'invitai à riposter, une lueur plus amusée que terrifiée dans le regard.

« Espèce d'idiot. »

Il poussa un cri de douleur déchirant, qui se répercuta dans toute la forêt, causant l'envol de nombreux oiseaux. Les corbeaux noirs de jais poussèrent des cris de peur en quittant les sapins épais. Leur hurlement ajouta à l'air déjà lugubre de la forêt un teinte macabre. Il ne m'attaqua pas, et resta immobile comme s'il sortait d'une espèce de léthargie. Il se baissa à mon niveau, une nouvelle lueur dans la regard. Cela, sans me faire peur m’intrigua. D'une voix teintée une expression étrange il déclara :

« - Tu es vraiment méprisable et pathétique. Tu ne sais que te battre et faire couler le sang. Tu n'es bon à rien d'autre. »

Je le regardai d'un regard d'un air étonné. A quoi rimait ces paroles idiotes ? Il me prenait pour quoi ? Un char sans cervelle ? Ce n'était pas parce que j'aime tuer et voir les autres souffrir que je ne sais pas réfléchir. Au contraire si je ne le faisais pas, comment pourrais-je élaborer tous ces plans qui sont si ... divertissant ? Oui c'est le terme exact il me semble. Au contraire il semblait que j'étais très intelligent. Au grand détriment de certains.

« - Tu te crois important avec des muscles et des crocs ? Quelqu'un d'important ne sait pas que se battre, il sait réfléchir et convaincre. Mais je me demande pourquoi je te dis tout cela, tu n'es sûrement pas assez développé d'esprit pour comprendre le sens de ce que je te raconte. Je ne me bats pas contre des machines à tuer. »

Je haussai un sourcil avant de répondre d'une voix froide :

« - Que crois-tu donc ? Que je suis idiot ? Que je suis bête ? Que je ne sais pas convaincre. Détrompe figure toi. J'ai beau n'être QUE le lieutenant de mon clan, si je le voulais, je pourrais en une journée retourner tous les guerriers contre notre chef de pacotille et le détrôner. Et si je ne savais pas réfléchir, je t'aurais déjà tué depuis longtemps. »

« Tôt ou tard mon jour de gloire viendra. »

« - Si tu es SI intelligent, tu n'as qu'à le faire. Je me demande comment va fonctionner ton clan après ça... Descends de ton piédestal, sinon la chute risque d'être douloureuse. C'est quand on est trop sûr de soi qu'on échoue. »

De plus en plus enragé je me retenais de lui couper la gorge. Pourquoi d'ailleurs ? Je n'en avais pas la moindre idée. N'importe qui serait déjà mort pour m'avoir parler de cette façon mais une voix me murmurait de le laisser vivre. Je n'avais jamais épargner personne. C'était désagréable comme sensation, je préférai sentir le sang couler le long de mes pattes, avoir le poil collé par ce liquide poisseux et tiède. Rien que d'y penser j'en frissonnai de plaisir. Alors pourquoi ne le tuai-je pas sur le champ ? Ce serait pourtant facile un chat domestique ne sait pas se battre. C'est juste un gros empoté qui passe sa journée à dormir et à manger. Même s'il était solitaire, il n'avait pas dû beaucoup changer après tout. Chat domestique un jour chat domestique toujours.

Mais il s'enfuit où je rêve ? Mais pour qui il se prend, pour un être supérieur ? Qu'il sache qu'il n'y a que moi de supérieur dans cet forêt sale chaton et que je n'en ai pas fini avec toi. Je veux t'entendre crier un peu plus. Je veux que tu pleures de douleur devant moi. Enivrée par la rage je le suis en gardant un peu de distance, mais plus je réfléchis plus je me dis que c'est idiot que je perds mon temps j'ai autre chose à faire que de poursuivre un chat domestique. Mais je ne veux pas lui laisser le dernier mot. Quittant les fourrés, agile dans le territoire sombre alors que lui est à l'aveuglette, je me mets à sa hauteur et continue sans un regard, le bousculant violemment, l'envoyant bouler au sol. Sans lui jeter un regard je souris juste méchamment avant de poursuivre mon chemin. Je sens la boue qui monte jusqu'à mes coudes ralentissant ma course. Mais la force de mes pattes musclées me permet de continuer à courir. Ravi de mon dernier coup mais à la fois déçu de ne pas l'avoir tuer. Partagé par ces sentiments contraires, je me dirige vers le camp, laissant la brume s'enrouler autour de moi, me faisant disparaître tel un ombre un fantôme. Il n'était pas mort ? Qu'importe la prochaine fois serait la bonne.

| Dernier post pour moi ! Super rp 8D |